Joe Ajouter de la couleur dans vos recettes grâce aux colorants alimentaires, vous hésitez ? Voici un guide complet pour mieux comprendre leur utilité, leurs limites, et découvrir des alternatives naturelles.
Pourquoi utiliser des colorants alimentaires dans vos recettes ?
Des crêpes bleues, un burger au pain noir ou un gâteau arc-en-ciel pour un anniversaire ? Les colorants alimentaires apportent un effet visuel spectaculaire et fascinent souvent les enfants.
Dans l’industrie agroalimentaire, ils sont utilisés pour rendre les produits plus attrayants, intensifier une couleur naturelle ou masquer une décoloration. Résultat : nous en consommons déjà plus qu’on ne le pense via les produits transformés.
Mais est-ce vraiment un problème d’en rajouter à la maison pour amuser les enfants ou donner un côté festif à un dessert ? Pas forcément, si l’on comprend comment ils fonctionnent et qu’on les utilise avec modération.
Comment sont fabriqués les colorants alimentaires ? Sont-ils dangereux ?
Les colorants sont des additifs alimentaires sans valeur nutritionnelle : ils n’apportent que de la couleur. Ils se classent en quatre grandes catégories :
- Colorants naturels : extraits de végétaux comestibles (carotte, betterave, curcuma…).
- Colorants d’origine animale ou végétale non comestible à l’état brut (ex. le rouge cochenille obtenu à partir d’un insecte).
- Colorants de synthèse identiques à ceux de la nature, créés par l’industrie chimique en copiant la structure moléculaire d’une couleur existante.
- Colorants totalement artificiels, sans équivalent naturel.
Contrairement aux idées reçues, un colorant de synthèse n’est pas forcément plus risqué qu’un colorant naturel : tout dépend de sa composition moléculaire. La synthèse peut même présenter des avantages, comme une meilleure stabilité ou une moindre consommation de ressources naturelles.
En Europe, les colorants doivent obligatoirement être mentionnés sur les étiquettes. Ils sont repérables grâce à leur code commençant par la lettre E, suivie de trois chiffres. Par exemple :
- E1xx pour les oranges,
- E2xx pour les rouges,
- E3xx pour les bleus,
- E4xx pour les verts, etc.
Ces codes n’indiquent pas si le colorant est d’origine naturelle ou artificielle, et cela n’est pas toujours pertinent pour juger de sa sécurité. Aujourd’hui, la majorité des colorants autorisés sont considérés comme sûrs lorsqu’ils sont consommés en quantité raisonnable.
Existe-t-il des alternatives naturelles pour colorer ses desserts ?
Si vous souhaitez donner de la couleur à vos recettes plus régulièrement, il existe de nombreuses solutions naturelles. Les teintes seront souvent plus douces, mais l’effet visuel reste gourmand et authentique. En bonus, elles apportent parfois une touche de saveur originale :
- Rouge / rose : jus de betterave, framboises, fraises.
- Violet : mûres, myrtilles, chou rouge.
- Jaune / orange : curcuma, safran, mangue.
- Vert : thé matcha, épinards.
- Bleu : spiruline bleue (phycocyanine).
- Noir : encre de seiche, charbon végétal.
Ces alternatives naturelles séduisent de plus en plus de pâtissiers et de parents en quête de recettes colorées plus saines.
Quand et comment utiliser les colorants artificiels ?
Les colorants artificiels restent parfaits pour un effet « waouh » : un gâteau arc-en-ciel, des cupcakes multicolores ou un hamburger bleu marquent les esprits, surtout chez les enfants.
On les trouve sous plusieurs formes :
- Liquide : pratique mais moins concentré.
- En poudre : idéal pour les préparations sèches.
- En gel : ma préférence, car il s’incorpore facilement sans modifier la texture.
Quelques idées d’utilisation :
- Avec les enfants : préparez une base simple (gâteau au yaourt, sablés) et divisez la pâte en plusieurs bols pour créer un arc-en-ciel de couleurs.
- Pour un événement festif : un gâteau recouvert d’une pâte à sucre blanche qui cache un intérieur multicolore fera sensation.
- Dans les boissons : colorez un simple verre d’eau ou créez des cocktails originaux. A la maison, on les utilise même pour colorer l’eau du bain, succès garanti pour le bain du dimanche soir !
Conclusion : la couleur comme source de plaisir et de créativité
Les colorants alimentaires ne sont pas indispensables, mais ils apportent une dimension ludique et festive à la cuisine. Le vrai risque n’est pas leur utilisation ponctuelle, mais plutôt l’excès de produits ultra-transformés qui en contiennent régulièrement.
Mieux vaut un gâteau maison bleu vif, préparé avec amour, qu’un produit industriel trop sucré mais sans colorant ajouté.
Qu’ils soient naturels ou artificiels, l’essentiel est de les utiliser en conscience, pour transformer une recette simple en expérience sensorielle et gourmande. Car au fond, un gâteau coloré, c’est aussi une façon de créer des souvenirs joyeux et inoubliables en famille.
🌈 Et vous, utilisez-vous des colorants alimentaires dans vos recettes ? Avez-vous des astuces naturelles pour apporter de la couleur à vos gâteaux ? Partagez-moi vos idées !
Voici une petite recette réalisé par mon fils. Nous avons utilisé des colorants en gel. Il a adoré les faire et les manger.
Recette : Sablés ar-en-ciel
Difficulté : facile
Ingrédients :
- 300 g de farine T55
- 150 g de sucre glace
- 170g de beurre mou
- 2 œufs + 1 blanc d’œuf
- Colorants alimentaires en gel ou poudre rouge, orange, vert, bleu, violet
Préparation :
- Préchauffer le four à 170 ° à chaleur tournante.
- Fouetter le beurre mou avec le sucre pendant 3 min.
- Ajouter les œufs et mélanger entre chaque ajout.
- Incorporer la farine et travailler la pâte au robot ou à la main jusqu’à former une boule homogène.
- Diviser la pâte en 6 parts égales ( tu peux prévoir des parts plus petites pour les dernières couleurs bleues et violet).
- Creuser un trou dans chaque boulet et ajouter le colorant. Travailler la pâte à la main pour que la couleur soit homogène.
- Former des boudins d’environ 15 à 20 cm avec les boules dans du film étirable et met les au frais pendant 30 min environ.
- Sortir le boudin bleu, placez-le entre deux feuilles de papier cuisson et étalez-le en rectangle avec un rouleau à pâtisserie assez épais.
- Sortir le boudin violet, badigeonnez-le légèrement avec du blanc d’oeuf avec un pinceau à pâtisserie.
- Recouvrir le boudin violet avec la pâte bleu, appuyez légèrement pour bien les mettre en contact.
- Recommencer cette opération avec la pâte verte, puis la jaune, la orange et la rouge. En faisant des rectangles un peu plus large et de moins en moins épais. N’oubliez pas de badigeonner avec le blanc d’oeuf entre chaque couche.
- Quand c’est terminé, placez le boudin arc-en-ciel au réfrigérateur 1 h ou 15 min au congélateur.
- Découper avec un couteau bien tranchant des tranches de 0,5 cm environ et placez-les sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé.
- Mettre au four 12 min en vérifiant qu’il ne brunisse pas.
- Laisser les refroidir avant de les manger !
